La stratégie de mobilisation de ressources revêt une place très importante dans la mise en œuvre du plan de développement communal en raison du budget élevé de l’investissement nécessaire comparé au budget de la commune. Sur les trois dernières années (2021 à 2023), la commune a un budget d’investissement moyen de 387.533.163 FCFA. Le tableau suivant présente le gap de financement pour la mise en œuvre du PDC sur les 5 prochaines années :
On estime ainsi que 36,51% du budget du PIP soit 1.114.334.185 F.CFA reste à être mobilisé. Toutefois, cela est à relativiser puisque la commune de Taïba Ndiaye possède divers partenariats qui devraient déboucher sur des financements importants (Peace nexus, PETN, Tobène Power, Vestas, ICS, etc.). II sera important de continuer dans cette dynamique avec notamment une équipe exclusivement dédiée au partenariat et à la levée de fonds. La commune peut également signer des protocoles d’accord avec des instituts spécialisés en intelligence économique territoriale ou levée de fonds pour prendre en charge ce volet essentiel de la démarche de développement local. Aussi pour amplifier les chances de réussite de la mobilisation de ressources, la commune doit être dans un processus continu d’accroissement de son attractivité, augmenter ses ressources propres (fiscalité locale, activités génératrices de revenus) et mettre en place un mécanisme de reddition des comptes. L’étude à mener sur le potentiel fiscal de la commune permettra d’avancer en ce sens. Les principales ressources externes potentielles de la commune sont les suivantes :
- L’Etat
Il s’agit essentiellement du fonds de dotation de la décentralisation (FDD), du fonds d’équipement des collectivités locales (FECL) ou fonds de concours et du Budget Consolidé d’Investissement (BCI) décentralisé. La mobilisation de ces ressources n’exige aucun effort de la part des collectivités territoriales car les services de l’Etat sont au début et à la fin du processus.
- Les ressources tirées de la coopération décentralisée
Les collectivités territoriales peuvent conclurent des accords de coopération avec des collectivités territoriales d’autres pays ou des organismes internationaux publics ou privés de développement. Ces types de coopération constituent pour elles des sources importantes de financement des besoins locaux. A cet effet, l’équipe dédiée au partenariat et à la levée de fonds devra faire une veille active pour identifier les opportunités de financement (appels à projets, appels à manifestations d’intérêt, appels à propositions) et y répondre. Il faudra également faire une liste des partenaires au développement et collectivités territoriales et enclencher avec chacun d’eux un échange relatif aux centres d’intérêt communs des deux parties notamment à l’aide de lettres d’intention.
- Les ressources tirées du partenariat avec le secteur privé
De plus en plus le secteur privé est impliqué dans les projets de développement des collectivités territoriales. Ceci a été rendu possible grâce aux ouvertures accordées par le législateur dans les accords de partenariat entre les collectivités territoriales et le secteur privé. Ainsi les opérateurs privés peuvent s’intégrer directement dans les actions des communes. Il convient de distinguer les formes de partenariats suivantes :
- la prise de participation des collectivités territoriales au capital des sociétés privées exploitant un service publication. Toutefois, ces prises de participation doivent faire l’objet d’une délibération de la collectivité locale soumise à autorisation préalable si celles-ci excédent 33% du capital de ces sociétés ;
- la gestion privée directe des infrastructures par des relations de concession ou d’affermage ;
- le financement direct par les utilisateurs (exemple : construction de cantines) ; – la responsabilité sociétale des entreprises ; etc.
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